Face à la mort d'un homme...

En ce jour que certains ont salué comme un jour de victoire après avoir entendu la nouvelle du décès de Osama Bin Laden, tué par un commando américain à Abbotabad, pas loin d'Islamabad, je fais miennes, totalement, les paroles prononcées par le Père Lombardi, porte parole du Saint Siège:
"Face à la mort d'un homme, un chrétien ne se réjouit jamais mais réfléchit sur les graves responsabilités de chacun devant Dieu et devant les hommes, espère, et s'engage afin que chaque événement soit, non pas une occasion pour une nouvelle montée de haine, mais une occasion pour favoriser la paix".
J'ai été choquée ce matin en entendant à la radio les manifestations de joie face à la mort d'un homme. Même si cet homme porte une lourde responsabilité dans la mort de milliers d'hommes et s'il a répandu la haïne, même si sûrement sa disparition constitue une avancée importante dans la lutte contre le terrorisme et le fondamentalisme violent, je suis convaincue qu'on n'obtient pas la paix en soufflant sur le feu de la haine et de la vengeance.
Je ne veut pas juger la politique de ceux qui ont tué Osama Bin Laden, ni la stratégie des USA en la matière. Elle a sans doute des raisons valables.
Mais de là à "fêter"  ... pour la mort violente d'un homme, il y a un seuil que je ne peux pas franchir!
Quel qu'il soit... l'homme en question.
Et d'autant plus que les chrétiens du Pakistan risquent d'essuyer les repressailles de l'action, comme souligne le boulletin des Églises d'Asie
Cherchons en tout la paix...