Les billets du jour
Benoît XVI et le SIDA
Une info a fait la une des journaux ce jeudi 19 mars: le visite du Pape en Afrique et ses propos tenus sur les Sida dans une interview accordée aux journalistes qui l'accompagnaient dans l'avion.
Ces propos ont en effet suscité des violentes critiques un peu partout dans le monde.
Or, la plupart des critiques qui ont été adressées au Pape relèvent du manque d'information relative à ce qu'il a vraiment répondu aux journalistes l'interrogeant sur la question du Sida en Afrique et sur ce que l'Église comptait bien faire pour stopper l'épidémie.
C'est étonnant que dans notre société cultivée et super "médiatisée" une telle "désinformation" puisse encore exister et causer autant de malentendus.
Un amis prêtre à constitué un dossier visant à pallier aux dégâts de la désinformation.
Et il l'a publié sur son site : www.donchristophe.be
Merci à lui! Je vous en conseille la lecture. C'est très instructif! (si vous voulez accéder directement à la page du dossier, suivez le lien ici)
Vous y trouverez aussi, in extenso, ce que le Pape a vraiment dit aux journalistes à propos... du préservatif!
C'est Pâques! Mais Pâques c'est quoi?
Les chrétiens viennent de fêter Pâques (cette année, les chrétiens catholiques et les chrétiens orthodoxes fêtent Pâques en même temps!). Pâques est la fête la plus importante du calendrier chrétien, car c'est en elle qu'on célèbre l'évènement qui est au coeur même de toute raison de croire en Dieu et en Jésus Christ: la Résurrection de Jésus d'entre les morts. Saint Paul dit (I Cor 15,14) "si le Christ n'est point ressuscité, notre prédication est donc vaine, et vaine aussi est votre foi". Et il ajoute "Si c'est pour cette vie seulement que nous espérons dans le Christ, nous sommes les plus misérables de tous les hommes. Mais maintenant le Christ est ressuscité d'entre les morts, comme prémices de ceux qui se sont endormis (I Cor 15,19-20).
Le Pape François l'a répété ce dimanche de Pâques devant plus de 150.000 fidèles "Cet événement est à la base de notre foi et de notre espérance : si le Christ n’était pas ressuscité, le Christianisme perdrait sa valeur ; toute la mission de l’Église serait vidée de son élan, parce que c’est de là qu’il est parti et qu’il repart toujours. Le message que les chrétiens apportent au monde, le voici : Jésus, l’Amour incarné, est mort sur la croix pour nos péchés, mais Dieu le Père l’a ressuscité et l’a fait Seigneur de la vie et de la mort. En Jésus, l’Amour l’a emporté sur la haine, la miséricorde sur le péché, le bien sur le mal, la vérité sur le mensonge, la vie sur la mort" (Message Urbi et Orbi, Pâques 2014).
Habemus Papam... Franciscum, jésuite et argentin!
Il est le premier pape non européen depuis 1300 ans, le premier Pape jésuite de l'histoire et le premier à s'appeler François! Mais il est surtout le premier Pape a demander à ses fidèles de bien vouloir le recevoir comme évêque de Rome et surtout à leur demander de le bénir avant d''impartir la bénédiction urbi et orbi
Quand on va lire sa biographie, on se rend compte d'avoir affaire à un intellectuel de taille (chimiste, théologien, philosophe) dont le savoir ne représente cependant pas un obstacle à son humilité, sa simplicité et surtout... sa prédilection pour les plus pauvres.
Il n'a ni chauffeur ni voiture, il se déplace en transport en commun.
Si la première chose qu'il demande quand on le rencontre est de prier pour lui (et on l'a vu encore ce soir au balcon de la Basilique saint-Pierre), celle qui le rend le plus heureux est de voir ses prêtres travailler dans les favelas, avec les plus pauvres des enfants de Dieu.
voir ce que le Seigneur sait faire au milieu de ses enfants bien-aimés. (extrait de "Gli amici di padre Bergoglio", 30 giorni, 8/2008).
Ce que j'ai vu ce soir de ce Pape et ce que j'ai pu apprendre de lui m'a profondément émue.
Et je vais me coucher le coeur rempli de gratitude!
Face à la mort d'un homme...
C'est mon anniversaire, j'ai fait un rêve!
Aujourd'hui, c'est le jour de mon anniversaire... et ça vaut un billet!
Ce matin, au lever, j'ai béni le bon Dieu pour le don de ma vie! Elle est belle ma vie, malgré toutes les blessures dont elle est marquée. Je l'aime telle qu'elle est et j'en rends grâce.
J'ai eu beaucoup de marques d'affection aujourd'hui et j'en suis toute touchée. La météo clémente de ces derniers jours m'a même offert le beau soleil et la belle lumière de ma terre natale! J'en suis toute reconnaissante et je bénis le bon Dieu pour tant de tendresse. C'est si beau de se sentir aimée! L'homme est fait pour cela, pour aimer et être aimé, j'en suis convaincue.
Mais tôt au matin, j'ai retrouvé aussi dans l'actualité la triste controverse qui agite l'Europe autour du flou de migrants affluant surtout en Italie pour demander asile depuis les pays les plus touchés par ce qu'on a appelé le "printemps arabe" (et qu'on a d'ailleurs salué comme un bien!!). Face à cette demande d'accueil, le coeur des hommes - et de nos gouvernants - montre des signes de défaillance. Nous, les Européens "civilisés", esprits "libres" et heureux de notre société libérale...et "ouverte", nous avons du mal à accepter ces hommes qui nous appellent à l'aide. Ils sont encombrants et.. ils ne nous (r)apportent rien ...
Irréprochables?
L'évangile de ce dimanche 13 février ainsi que l'homélie prononcée par le vicaire de ma paroisse, en lien avec l'actualité de ces derniers jours, m'inspirent les réflexions que voici.
Ce dimanche, l'évangile était particulièrement imbuvable. Difficile de reconnaître un maître aimant en ce Jésus de Mt 5,17-37. Il affirme que quiconque regarde une femme, en la désirant, commet un adultère ; loin de se limiter à prêcher la non-violence, il demande d'aimer ses « ennemis » ; et finalement il insiste pour que nous n'approchions pas l'autel sans nous être réconciliés avec celui qui nous en voudrait pour quelque chose.. (donc je devrais même demander pardon à l'autre pour quelque chose que, lui, il m'a fait!!). Allez lire vous mêmes. C'est vraiment très exigeant. Un véritable monde à l'envers.
Dans l'homélie, notre vicaire, l'abbé Christophe Cossement, commentait ainsi ces propos difficiles « Pourquoi Jésus parle-t-il ainsi ? Nous savons qu’il est venu inaugurer le Royaume d’amour et de paix, qu’il est venu pour que nous ayons la vie, la vie en surabondance. Alors, pourquoi nous assène-t-il toutes ces règles ? Pourquoi tous ces commandements dont il n’y a personne ici qui peut se dire : cool, je fais ce que dit Jésus. Si nous voulions paraître irréprochables devant le Christ, c’est vraiment raté. Tant qu’on pouvait simplement chercher à éviter le meurtre ou l’adultère ou le faux serment, ça pouvait encore aller. Mais si une colère a rang de meurtre, si un regard vaut un adultère, qui peut être sauvé ? L’homme est incapable de se sauver lui-même ; sans la miséricorde du Christ, il n’est rien. ».
La clé de lecture de l'évangile n'est donc pas «Jésus ici, tu exagères, à ce prix je ne pourrais pas te suivre », mais plutôt « Jésus ici tu veux nous faire comprendre que les exigences de l'amour sont telles que l'homme tout seul ne peut pas y faire face, il voudrait, mais il tombera encore. Tu lui dis, pourtant, que c'est seulement sur le chemin de cet amour exigeant qu'il rencontrera le bonheur . Pas facile... mais tu le rassures : 'n'aies pas peur de tes failles, elles peuvent devenir un trampoline pour rebondir dans la vie si seulement tu acceptes de les regarder comme des occasions pour t'aimer et te laisser aimer tel que tu es, une créature fragile... . Ton être brisé pourra devenir un être donné et trouver ainsi son accomplissement ».
A moi qui suis de nature à vouloir toujours être irréprochable, ces paroles d'évangile et .. ce commentaire ont fait l'effet d'un coup de tonnerre. Et j'ai commencé à réfléchir sur la signification de ce contraste entre l'amour véritable et l'envie d'être irréprochable.