Les chroniques d'une tortue confinée
Depuis plusieurs années je pratique la course à pieds, ce qui est pour moi une source de force intérieure et extérieure, et aussi de beaucoup de liens d'amitié. Je fais en effet partie d'un club de Jogging, le JAMES club, dont le logo est une tortue. D'où le titre de ce menu.
Les articles qui paraissent ici sont inspirés par la vie du club qui s'est soudainement interrompue lors du confinement imposé suite à la Pandémie du nouveau coronavirus, COVID-19. je vous en souhaite bonne lecture.
Depuis une semaine toute la Belgique vit au rythme de la « zone verte »
Nous en sommes au 9e jour du confinement strict. En bonnes tortues dociles, entraînées à suivre les consignes, nous nous sommes soumises aux contraintes, coûte que coûte. Et voilà que nous nous entraînons seules depuis quelques temps (!). Nous l’acceptons, parce que nous savons que c’est pour le bien de tous ! « Prenez soin de vous et des autres », nous dit-on à longueurs de journées. C’est vrai, nous le souhaitons ! Mais du coup, le temps s’est comme arrêté. Nous qui, pour la plupart, étions habitués à vivre nos journées en « zone orange » et pour certains même en « zone rouge », nous voici confinés en « zone verte » pratiquement tout le temps.
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Le début d'un confinement
Jeudi 12 mars au soir, une grande tristesse m’a envahie en écoutant notre Première Ministre détailler les mesures prises pour éviter la propagation de l’épidémie. Fermeture de l’université : au revoir mes chers étudiants ! Vendredi 13 à 8h30, dernier cours : tous les étudiants étaient là, même ceux qui n’étaient jamais venus assister auparavant. C’était à mes yeux le signe qu’on commence véritablement à apprécier ce que l’on a quand il nous vient à manquer. C’est sans doute celle-ci la première leçon que je tire de mon confinement : quotidiennement, je suis entourée de beautés de toute sorte, de personnes merveilleuses, d’amis et collègues incroyables, d’étudiants sympas, d’un club de Jogging extraordinaire et de mille autres réalités qui me sont offertes, mais souvent je ne le vois pas. Et voilà ce temps de « jeûne » commence à me rendre consciente que ce qui m’entoure est un don merveilleux et que comme tel je suis appelée à l’accueillir. Cela remplit d’une immense gratitude qui transforme le quotidien !